Issue d’une véritable démarche interdisciplinaire, la rencontre de géochimistes du Laboratoire de Géologie de Lyon et d’acteurs de la santé lyonnais apporte un éclairage nouveau sur les maladies impliquant le métabolisme des métaux par l’étude de leurs isotopes stables.
Les métaux sont au centre d’un fonctionnement cellulaire normal et leur dérégulation métabolique est très souvent associée à bon nombre de maladies, comme l’hémochromatose, les maladies neurodégénératives et même les cancers.
Les éléments chimiques, dont les métaux, sont en fait des mélanges d’isotopes stables que les géochimistes utilisent depuis des décennies pour comprendre le fonctionnement de la Terre et des planètes. L’étude des changements des proportions d’isotopes stables permet de quantifier les flux de matière entre les réservoirs terrestres. C’est ce formalisme qui a été transposé à l’étude du corps humain et aux maladies.
Plusieurs études ont d’ores et déjà montré l’intérêt de cette approche translationelle, notamment à des fins diagnostiques et pronostiques (maladie de Wilson, ostéoporose, sclérose amyotrophique latérale, cancers), mais aussi pour comprendre la mécanistique pathologique (hémochromatose, HIV, diabète de type 2).
Déterminée à encourager des recherches originales au croisement de plusieurs disciplines, la Fondation Bullukian soutient depuis plusieurs années ces études menées par Vincent Balter.